Octobre 2009 : le Beaujolais

Sirop ou nectar ?

Assurément, les vins du Beaujolais souffrent toujours de cette image de vins « faciles », gouleyant, à ne boire que sous la tonnelle en été. C’est vrai pour une partie de la production – et ce type de vin à sa place sur nos tables en certaines circonstances – mais aussi que de trésors d’arômes et saveurs subtiles et riches.

Une réputation aggravée par la mode du « beaujolais nouveau », mode lancée il y a quelques décennies par des journalistes parisiens trouvant sans doute « tendance » de consommer un vin même pas fait, réservé jadis à la consommation quotidienne du vigneron. Pour compléter le tableau, il y a eu également la découverte de pratiques douteuses : l’ajout de levures aromatisées (à la banane !) et des vins manipulés pour en masquer les défauts… même une grande figure du monde des vignerons fut éclaboussé. Comment, dès lors, ne pas s’étonner que les ventes soient, aux dires de certains importateurs, en chute et que ces mêmes importateurs les suppriment de leur carte.

Et pourtant… la première dégustation de la saison 2009 – 2010 a permis de découvrir des vins remarquables, élaborés par des vignerons compétents et enthousiastes : JP BRUN et Michel TÊTE en sont  deux dignes représentants. Parfois, nous eûmes une petite – juste une petite – déception avec le blanc de Jean-Charles PIVOT.

Je vous livre nos découvertes, persuadé que bien d’autres trésors pourront être trouvés, au gré de nos recherches et… de vos recherches.